Les bases de l'apiculture naturelle

L’apiculture naturelle s’inspire de la vie d'une colonie dans la nature. Elle positionne l’abeille au centre de son rôle de pollinisateur. La production n'est pas l'objectif principal et l'environnement de la ruche.

La cire.

Les abeilles construisent leurs rayons de cire à leur rythme en fonction de leurs besoins.

Pas de cire gaufrée dans une ruche au naturel, cet intrant n'étant pas un aliment il n'y a aucun contrôle sur sa composition...

 

Le miel.

C'est la nourriture des abeilles, riche en glucose, fructose, protides, sels minéraux, lipides, enzymes, antibiotiques...   L'apiculteur se gardera bien du nourrisement à base de saccharose pour sa colonie. En cas de disette, rien de mieux que du miel pour nourrir la colonie.

 

La récolte.

Priorité à l'abeille ! l'apiculteur au naturel évitera de piller les réserves de ses protégées !
Il laissera largement la part belle aux abeilles afin qu'elles puissent passer l'hiver sur leurs réserves. 
Certes la récolte sera moins importante qu'en apiculture conventionnelle, mais la colonie ayant consommé uniquement du miel en hiver lui assurera une meilleure santé.

 

L'essaimage.

L'essaimage est le seul mode naturel de reproduction et de dispersion des abeilles dans l'espace qui les entoure.

Cet heureux évènement est le signe d'une colonie en bonne santé qui décide de coloniser les environs. La fécondation naturelle des reines, par plusieurs mâles d'horizons différents,  assure un brassage génétique indispensable à la survie de l'espèce.

 

Concentration.

l'installation de quelques ruches éparpillées dans plusieurs jardins évitera la concentration.

Celle-ci à des conséquence sur les ressources et sur les colonies, la promiscuité n'est pas naturelle chez les abeilles.

 

Sédentarité.

Le déplacement temporaire des ruches sur une autre zone de butinage perturbe la colonie. Dans la nature, les abeilles installent leur nid à emplacement fixe au sein d'un environnement soigneusement sélectionné. Les ruches ne sont pas un troupeau que l'on déplace au fil des floraison.

 

Ombre et lumière.

Installées dans un tronc d'arbre, les feuilles de celui-ci procurent une ombre indispensable au bien-être de la colonie aux heures les plus chaudes des journées d'été. L'hiver venu les feuilles tombées au sol ne filtrent plus le soleil dont les rayons réchauffent le tronc. Un apiculteur soucieux du bien-être de ses abeilles n'installera pas ses ruche dans un lieu sans ombrage l'été et sera vigilant aux zones gelées jusqu'au midi en hiver.

Quelques valeurs ajoutées

Baie vitrée.

L'observation de la colonie par la baie vitrée évite de déranger la colonie et de refroidir le couvain. La limitation des interventions est un gage de tranquillité et de bien être pour les abeilles.

 

Type de ruche.

Certaines ruches sont plus adaptées à une approche naturelle de l'apiculture (comme ICI) , mais l'habit ne fait pas le moine. L'utilisation d'une ruche conventionnelle équipée de cadres à jambage (construction libre) et répondant aux fondamentaux ci dessus, est un bon début.

 

Les matériaux.

Les accessoires d'apiculture en matière plastique envahissent les magasins spécialisés. Hier les ruches et aujourd'hui les alvéoles préfabriquées en polypropylène... En utilisant du bois naturel non traité on se rapproche de ce que mère nature offre aux abeilles...

 

Espèce d'abeille.

L'abeille noire endémique s'est adaptée à 100 millions d'années d'évolution, l'homme l'a presque effacée de la carte en quelques décennies. Si l'occasion se présente, n'hésitez pas à installer une colonie d'apis mellifera mellifera dans votre jardin. Bien adaptée à nos contrées, elle vous le rendra bien !